Il s’agit de dresser un bilan des transports, les dernières décennies ont vu l’ouverture généralisée à la concurrence et à la dérégulation sociale provoquée par les politiques européennes. La priorité donnée au transport routier sur tous les autres modes, l’abandon progressif du fret ferroviaire. En matière de transport des voyageurs la SNCF a donné la priorité au tout TGV.La privatisation des aéroports et la dérégulation du transport aérien, aboutissant à l’explosion des « low-cost » synonyme de casse sociale et enfin la privatisation des ports Maritimes.
Cette orientation politique profite essentiellement aux compagnies pétrolières, aux grands groupes du BTP, à l’industrie automobile et aux banques. Elle répond aux intérêts des industriels qui ont encouragé le culte de la voiture par la publicité. En pratique, les gouvernements ont soumis le secteur du transport à la seule logique de rentabilité. La pollution due au transport est massive, la casse des services de transport est le résultat de la politique de l’union européenne, politique libérale qui s’attaque aux emplois et aux conditions de travail des personnels. Ce faisant les services aux usagers se dégradent. Tous les secteurs sont touchés. La réforme ferroviaire de 2014 est une déclinaison des paquets ferroviaires européens successifs, un paquet ferroviaire est un ensemble de directives européennes sur le fret et le transport la fusion RRF et la SNCF n’a pas purgé comme elle le prétend la dette ferroviaire de 44 milliards d’euros. Cette dette est un des moyens de pression de la direction de la SNCF pour faire fonctionner cet établissement public comme une entreprise commerciale privée, pour supprimer des lignes et pour diminuer les effectifs tout en payant des intérêts colossaux aux banques. Le transport ferroviaire de fret a était délaissé. La baisse du prix des carburants. La suppression de l’écotaxe, conjuguée au dumping social par le recours à une main d’œuvre sous-payée, a favorisé le transport routier des marchandises.
Face au réchauffement climatique il s’agit de changer nos habitudes, le projet est d’aller vers des transports écologiques et accessibles. Cette planification écologique et sociale suppose une profonde réorganisation du système existant, traitant sur un pied d’égalité les populations urbaines et rurales.
Il est urgent de sortir de la dépendance au pétrole et donc de s’engager dans la recherche de solutions pour l’après pétrole.
La priorité doit aller à la réduction des impacts négatifs des transports en matière de consommation d’énergie, de climat de santé et de sécurité.
Il faut donner plus de poids aux associations d’usagers des transports collectifs, aux cyclistes et aux syndicats des personnels du secteur, afin de tenir compte de leurs analyses pour l’élaboration de décisions.
Les Citoyens doivent reprendre la main sur la création et l’utilisation des biens communs
Bayens Didier.