Le procès de Babeth Casan a été renvoyé au 9 juin. Elle est devenue la figure du mouvement de lutte contre la circulation des camions sur la RN134.
Le procès de Babeth Casan a été renvoyé au 9 juin. Elle est devenue la figure du mouvement de lutte contre la circulation des camions sur la RN134.
Ce mardi, Babeth Casan n’est pas restée longtemps à la barre de l’audience correctionnelle du tribunal de Pau. Son procès pour entrave à la circulation a été renvoyé au 9 juin prochain pour cause de grève des avocats. Son conseil Me Jean-François Blanco a tout de même enfilé la robe et tenu un discours devant le comité de soutien de Babeth, rassemblé place de la Libération.
Le 9 septembre 2018, la militante avait déposé une nappe et un panier en travers de la RN134 à Accous pour manifester contre la circulation des camions en vallée d’Aspe, et notamment des transports de matières dangereuses. Cette action lui avait valu une convocation devant le délégué du procureur où on lui proposait de s’acquitter d’une amende de 200 euros le 12 novembre 2018, refusée par principe par l’intéressée. De fait, son procès était renvoyé devant le tribunal correctionnel.
Une autre procédure au tribunal administratif
Hier, comme le 12 novembre 2018, les membres du collectif Stop Camions ont improvisé un pique-nique sur la place de Libération, joué une collision de draps et dansé une variante de la chanson « A cause des garçons » transformée en « A cause des camions ».
Me Blanco a réaffirmé son intention de plaider la relaxe le 9 juin. « Il y a un acharnement du parquet de Pau contre des militants pacifistes de l’environnement. Ils ne devraient pas se retrouver devant le tribunal correctionnel pour des actions légitimes. »
Et de rappeler qu’une autre procédure se joue devant le tribunal administratif cette fois. « Les arrêtés pris par les communes d’Accous, Etsaut, Borce ou encore Sarrance [contre la circulation des camions sur la RN134, NDLR] sont attaqués par le préfet devant le tribunal administratif. Nous dénonçons la répression, exigeons l’abandon des poursuites. »
Le groupe Stop Camions avait multiplié les actions après un grave accident de camion transportant du chlorite de sodium survenu à Etsaut en août 2018 et qui avait coûté la vie au chauffeur.