Nouvelle-Aquitaine: Le combat de Rousset pour «sortir les camions de la route»

TRANSPORTS Le président (PS) de la région Nouvelle-Aquitaine a dénoncé ce jeudi « l’asphyxie » de la métropole bordelaise et prône le ferroviaire comme le maritime pour assurer le transport de marchandises…

Illustration: des camions de transport de marchandise en France.

Illustration: des camions de transport de marchandise en France. — JEAN-PIERRE MULLER / AFP

  • Le président socialiste de la région s’alarme que seules 2% des marchandises soient transportées par voies ferrées.
  • Il s’oppose à Alain Juppé sur le grand contournement routier de Bordeaux, et prône une relance des activités du port de Bordeaux.
  • Il souhaite toujours que la LGV entre Bordeaux et l’Espagne, et Toulouse, puisse se réaliser.

A l’occasion de sa traditionnelle séance des vœux à la presse, au cours de laquelle il a parlé pêle-mêle de la « nécessité de relancer le débat d’idées en France », de Notre-Dame-des-Landes ou encore d’aménagement du territoire, le président (PS) de la région Nouvelle-Aquitaine Alain Rousset a été un peu plus concret en évoquant la question du transport routier.

Dénonçant « l’asphyxie » de la métropole bordelaise et ses « conséquences en matière de pollution sur une diagonale qui va de Bayonne à Bordeaux puis traverse le Poitou-Charentes », il a pointé la circulation des poids-lourds en Nouvelle-Aquitaine. « Un poids lourd c’est quatre fois la pollution en particules fines des autres véhicules. »

 

« Des barreaux routiers, si c’est pour qu’ils soient construits dans 20 ans… »

Déplorant que seuls « 2 % des marchandises circulent sur les voies ferrées », le président de région socialiste a demandé que l’on dégage « des sillons sur les voies ferrées existantes pour le transport de fret ».

Sur la question du grand contournement de Bordeaux (ou de barreaux routiers reliant les autoroutes A10, A89, A62 et A63), relancée récemment par le président de la métropole Alain Juppé, Alain Rousset estime que cela ne résoudra pas la question des camions, notamment sur la N10 « où la moitié d’entre eux ont pour destination Bordeaux ». Par ailleurs, il s’est interrogé sur la nécessité de réaliser ces barreaux « si c’est pour qu’ils soient construits dans 20 ans ». En revanche, il partage l’idée de « créer des voies qui rentrent dans les agglomérations, réservées à des bus à haut niveau de service ».

 

« L’opposition entre le train du quotidien et la LGV est indémontrable »

Plutôt qu’un grand contournement, le président de région prône, outre le ferroviaire, la relance des activités portuaires, et assure que « la région est prête à reprendre ces activités ». « C’est un autre moyen de sortir les camions de la route. »

Alain Rousset n’a pas raté l’occasion pour en rajouter une couche sur la nécessité de réaliser la liaison LGV entre Bordeaux et l’Espagne et vers Toulouse, qui permettrait, elle, « de sortir les voitures de la route. » Sur ce point, il a répété à plusieurs reprises que « l’opposition entre le train du quotidien et la LGV est une opposition indémontrable, sauf sur le plan financier, mais nous avons proposé de nouvelles sources de financement » pour réaliser cette LGV.

https://www.20minutes.fr/bordeaux/2204659-20180118-nouvelle-aquitaine-combat-rousset-sortir-camions-route

 

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