Des contrôles ciblant le transport de matières dangereuses sont effectués ce lundi en vallée d’Aspe, sur la RN134. La préfecture réfléchit à la manière de sécuriser cet axe, et notamment à la mise en place de radars fixes entre Oloron et le Somport.
Ce lundi, des contrôles ciblant le transport de matières dangereuses sont effectués sur l’axe de la RN134, en vallée d’Aspe. “Depuis l’accident mortel de poids-lourd survenu à la fin du mois d’août, nous avons accentué ces opérations de contrôle“, informe le sous-préfet d’Oloron Christophe Pécate. Près de 40 camions devraient ainsi être inspectés lors de cette journée.
Eviter les croisements aux endroits dangereux
Comment sécuriser cet axe routier ? C’est la réflexion que mène actuellement la préfecture. Prônée par le collectif Stop aux camions, une interdiction de la circulation des poids-lourds ne semble pas être à l’ordre du jour. “Hormis l’augmentation du nombre de contrôles routiers, on réfléchit à la mise en place de radars fixes entre Oloron et le Somport. Un renforcement de la signalisation est aussi en projet“, explique Christophe Pécate. “Personnellement, je milite aussi pour la mise en place de feux de circulation qui permettraient d’éviter des croisements dans des endroits dangereux, par exemple au niveau du fort du Portalet”.
Une réunion est organisée le 14 novembre à la préfecture de Pau en compagnie d’associations et d’élus aspois afin de réfléchir aux problématiques de la RN134.
Des contrôles ciblant le transport de matières dangereuses sont effectués ce lundi en vallée d’Aspe, sur la RN134. La préfecture réfléchit à la manière de sécuriser cet axe, et notamment à la mise en place de radars fixes entre Oloron et le Somport.
Réponse au Sous-Préfet / 07.11.2018 de Collectif Stop aux Camions:
Dans deux articles parus mardi 6 novembre dans La République des Pyrénées et Sud-Ouest, le sous-préfet des Pyrénées-Atlantiques, M. Pécate, entend se saisir du problème que représente le trafic routier sur la RN 134 en Vallée d’Aspe. Le collectif « Stop aux camions », qui vient d’adresser une lettre au Préfet afin de solliciter une audience, conteste néanmoins la pertinence des mesures que préconise M. le Sous-Préfet.
Le collectif salue le renforcement des contrôles des poids lourds, que plusieurs de ses membres ont appelé de leurs vœux au cours des assemblées populaires, tout en précisant qu’il ne peut s’agir là que d’une mesure ponctuelle et largement insuffisante.
En revanche, il refuse tous les dispositifs qui, sans solutionner aucunement les nuisances liées au trafic des poids lourds, représentent des contraintes supplémentaires sur les automobilistes : il refuse de ce point de vue la mise en place de radars et d’une circulation alternée. Cette dernière proposition exposerait d’ailleurs au risque de voir se constituer des files interminables de camions, et nuirait à la fréquentation touristique, qui constitue pourtant un enjeu vital de la vallée.
Le collectif « Stop aux camions » s’est positionné pour une interdiction immédiate des matières dangereuses : cette mesure est soutenue par les 5000 signataires de la pétition qui circule actuellement. Ce serait un acte fort de la part de l’Etat, qui participerait d’une réelle sécurisation de la route. M. le Sous-Préfet la juge « absurde » : c’est pourtant une mesure qui fut mise en œuvre dès l’ouverture du tunnel du Somport et appliquée par ses prédécesseurs, qui apprécieront sans nul doute l’adjectif choisi par M. Pécate. C’est évidemment une mesure de bon sens, dans un territoire classé Natura 2000. La sauvegarde du fragile écosystème aspois ne semble d’ailleurs pas être une préoccupation de M. le Sous-Préfet, qui n’envisage que les dangers de la route.
Le collectif « Stop aux camions » invite donc M. le Sous-Préfet à envisager de manière plus globale et plus approfondie le problème du trafic routier en Vallée d’Aspe : il ne peut être résolu à coups de radars, de signalisations nouvelles et de circulation alternée, qui ne pénaliseraient que ses habitants. Ce problème nécessite au contraire que l’Etat prenne ses responsabilités pour assurer rapidement la sécurité des usagers et la préservation de cet environnement exceptionnel.