Stop aux camions multiplie les actions

Mardi dernier, une « occupation de l’espace public », selon la déclaration auprès de la sous-préfecture, s’est déroulée, de 18 heures à 20 heures, par une quarantaine de personnes du collectif Stop aux camions se relayant au rond-point d’Accous.

Après une tentative de levée de l’action par la gendarmerie, un manifestant commente : « Dans le dialogue et sans agressivité, on a montré qu’on était hyper déterminé et on a réussi à tenir le blocage. Il y a la partie immergée des actions du collectif avec les assemblées populaires et les groupes coordonnés pour assurer les nouvelles actions. »

Lors de l’assemblée, à Osse-en-Aspe, le 13 octobre dernier, en présence du maire, Gérard Burs, un point a été fait sur les activités déjà menées : les assemblées de Borce, Accous, Bedous ; la journée citoyenne, le 29 septembre ; la rencontre sur Radio Oloron, le 9 octobre ; la participation au forum Alternatiba, à Bayonne, les 6 et 7 octobre.

Lettre lue à la ministre

Quelques jours après, le 12 octobre, toujours à Bayonne, une lettre ouverte a été lue à la ministre des Transports, Élisabeth Borne, venue clôturer la rencontre nationale du Club des villes et territoires cyclables. Après cette lecture, une délégation de trois personnes (dont Didier Bayens, maire par intérim de Borce) a rencontré son chef de cabinet.

« La ministre ne connaît pas le dossier de la N 134. Il y a un gros problème de transport de marchandises par camions dans toute la France, souligne Didier Bayens. Ils veulent passer sur le fret ferroviaire par l’Atlantique, mais la ligne Pau-Canfranc, ils ne la connaissent pas. Les solutions seront plutôt sur vingt ans ou trente ans. Or, il y a le changement climatique. Des décisions radicales, ils n’en prendront pas, car les lobbies poussent. C’est donc aux citoyens à prendre la main pour aller dans une autre direction. »

Réunion avec le sous-préfet

Fin octobre, les élus de la vallée sont invités à une réunion chez le sous-préfet. « Pas de camion, c’est illusoire. Des camions, il y en aura toujours. On va parler de matières dangereuses. On a demandé des circuits courts », explique Gérard Burs.

Le maire s’est engagé à demander la présence de deux membres du collectif à cette réunion. Par ailleurs, des pétitions circulent dans les villages. Des rencontres avec les Conseils municipaux sont à mener par les comités de village pour informer la population. À noter, les rassemblements et manifestations de blocage au nom du collectif sont décidés par vote en assemblée.

https://www.sudouest.fr/2018/10/19/stop-aux-camions-multiplie-les-actions-5494122-3929.php

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