Une Aspoise refuse de payer 200 € pour “entrave à la circulation” des camions sur la RN134

Une Aspoise refuse de payer 200 € pour
Elisabeth Casan a refusé l’amende de 200 € proposée par le délégué du procureur : un nouveau procès sera organisé dans le courant de l’année 2019.

La Bedousienne Elisabeth Casan était convoquée ce lundi au tribunal de grande instance de Pau : elle a refusé de payer une amende de 200 € pour “entrave à la circulation” des camions, lors d’une action qui avait été effectuée au début du mois de septembre au rond-point d’Accous.

Habitante de Bedous, Elisabeth Casan s’est rendue au tribunal de grande instance de Pau pour une procédure de composition pénale, ce lundi. Au travers de celle-ci, le procureur a proposé une sanction à l’Aspoise, après une poursuite engagée pour “entrave à la circulation” des camions.

Les faits se sont déroulés au début du mois de septembre, lors d’une manifestation organisée par le mouvement anti-camions après l’accident mortel survenu le 27 août devant le fort du Portalet. Au cours de ce rassemblement organisé au rond-point d’Accous, une trentaine de personnes se placent sur la voie de circulation pour bloquer les camions. “On m’a demandé de me rendre à la gendarmerie de Bedous le lendemain parce que j’avais posé une nappe de pique-nique et un panier sur la route. J’ai été la seule à être convoquée ce jour-là”, précise Elisabeth Casan.

Ce lundi, le délégué du procureur a proposé à l’Aspoise de payer une amende de 200 €, “ce qu’Elisabeth a refusé, en expliquant qu’elle ne comprenait pas pourquoi elle était mise en cause“, explique son avocat, Me Jean-François Blanco. “Ce qui doit être pointé du doigt, ce n’est pas elle, mais le défaut de protection des habitants de la vallée d’Aspe. Il faut avant tout veiller à assurer la sécurité des Aspois et de l’environnement”.

Elisabeth Casan ayant refusé l’amende, un nouveau procès se déroulera dans le courant de l’année 2019. Jean-François Blanco soulève “un problème juridique : la commune de Borce a pris un arrêté interdisant la circulation des camions le 30 août dernier. Cet arrêté, qui n’a pas été attaqué par le préfet, fait partie de l’ordonnancement juridique : on ne peut pas poursuivre les habitants pour entrave à la circulation de camions qui n’ont pas à circuler sur cette route en raison de l’arrêté”.

Le 12 décembre prochain, deux autres militants comparaîtront eux aussi en “reconnaissance préalable de culpabilité”, après l’opération escargot organisée à la fin du mois de septembre à Oloron. Comme à Elisabeth, une peine sera proposée à ces deux personnes : elles auront le choix de l’accepter ou non.

Plus de 80 personnes se sont rassemblées devant le tribunal de grande instance en soutien à Elisabeth Casan, ce lundi matin. On trouvait parmi eux la maire d’Etsaut Elisabeth Médard et l’ex-maire adjoint de Borce Didier Bayens.

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